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Les règles intemporelles du troc. L'islam.📜🗺️

  • Photo du rédacteur: Daniil Tsopozidis
    Daniil Tsopozidis
  • 22 mai
  • 2 min de lecture

De toutes les religions du monde, l'islam est peut-être celle qui a réglementé le troc de la manière la plus détaillée. L'essence de ses différentes dispositions peut être résumée dans la citation suivante : «Échangez l'or contre de l'or, l'argent contre de l'argent, le blé contre du blé, l'orge contre de l'orge, les dattes contre des dattes et le sel contre du sel, tout en quantités égales et en nature, et de main à main. Si vos marchandises diffèrent, échangez-les comme vous le souhaitez, mais uniquement de main à main.»

Cette disposition a pour but d'interdire l'usure.


La plupart des échanges, en particulier ceux conclus en dehors des centres urbains, reposaient sur le troc de biens contre des biens, sous réserve de trois conditions pour l'échange de biens homogènes:

1. Égalité de poids ou de quantité des biens échangés («comme pour comme»).

2. Pas de report de paiement.

3. Échange simultané («de main à main»).


Lors de la troque de biens hétérogènes appartenant au même sous-groupe (or contre argent, dattes contre sel), seules les deux dernières conditions doivent être remplies.

En ce qui concerne les biens hétérogènes appartenant à des sous-groupes différents (or contre orge, argent contre dattes), le respect des trois conditions ci-dessus n'est pas obligatoire.

Aujourd'hui, ces dispositions sont pertinentes et applicables aux opérations de change (en arabe « sarf » — l'achat et la vente d'une monnaie contre une autre).


Pour que les opérations de change soient valables, trois conditions doivent être remplies:

1. Règlement immédiat. (Aujourd'hui, les billets de banque sont considérés comme des devises dont la valeur est nominale, c'est-à-dire indiquée sur le billet. Par conséquent, lors de l'échange d'une devise contre une autre, il est permis d'échanger des montants différents, comme dans le cas de la monnaie métallique [or (dinars), argent (dirhams)], mais une autre condition importante doit être remplie : l'immédiateté du règlement).

2. Il n'y a pas de paiement différé. L'interdiction du report de change est due au fait qu'une telle transaction aurait des conséquences imprévisibles. Par exemple, les parties peuvent convenir d'échanger des devises au cours actuel, mais décider ensuite de reporter le transfert. Dans ce cas, le taux de change peut varier et la personne renoncera à sa devise en vertu du contrat, même si sa valeur aura changé au moment où le transfert aura lieu. Si les parties conviennent d'échanger à un taux futur, elles auront convenu d'un prix inconnu.

3. Égalité dans l'échange d'une même monnaie. (Il découle de cette condition qu'il n'est pas possible d'échanger un nouveau billet contre un ancien avec une prime).

 
 
 

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